On se mobilise contre le travail du dimanche, on s’organise! Et toi?

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Les attaques sur le dimanche de repos arrivent de toutes parts : au niveau national, avec 12 dimanches par année, proposés par le Parlement et à Genève avec l’affaire de la loi sur les horaires d’ouverture des magasins (LHOM). Il y eut d’abord un passage en force au Grand Conseil, puis un référendum de la gauche et des syndicats, pour finir par une votation annulée par le Conseil d’Etat à la dernière minute, suite à un avis du Tribunal fédéral. Des membres du syndicat Unia, vendeuses, vendeurs, personnel de sécurité et du nettoyage réunis en assemblée générale ce soir, ont décidé de créer un comité contre les ouvertures dominicales, afin de se faire entendre. Une résolution a également été adoptée.

Car à Genève, le personnel de vente a été particulièrement maltraité ces dernières semaines, en plus de l’être tout au long de l’année sur leurs lieux de travail. Un arrêt du Tribunal fédéral prohibe en effet l’introduction de dispositions visant à protéger la santé des travailleurs et travailleuses dans la loi sur l’ouverture des magasins. L’article 18A de la LHOM conditionnant l’ouverture de trois dimanches par année à l’existence d’une convention collective de travail (CCT) étendue est donc jugé contraire au droit et demande au Grand Conseil de revoir sa copie. Dans l’attente de connaître le résultat des travaux parlementaires, le Conseil d’Etat a décidé de l’annulation de la votation prévue le 30 novembre prochain, ce qui empêche une décision populaire sur ce sujet clivant dans l’immédiat. Mais arrive déjà une nouvelle attaque des patrons qui revendiquent maintenant trois dimanches ouverts par an, alors qu’ils s’activent ouvertement à Berne pour en obtenir douze. Avant d’en demander cinquante-deux…

En réponse, il est nécessaire de placer les limites du personnel de vente : travailler le dimanche sans CCT, c’est non !

De moins bonnes conditions de travail pour les emplois précaires

Les élargissements d’horaires et d’ouvertures dominicales, lorsqu’ils ont été introduits ailleurs, n’ont ni augmenté durablement l’emploi, ni amélioré la qualité du service, mais ont souvent fragmenté les horaires, accru la précarité et banalisé les heures supplémentaires.

Les employeurs demandent toujours plus de flexibilité, sans planification adéquate. Mais qu’en est-il du repos ?

Dans ce secteur, caractérisé par des salaires bas, des pics de charge et des postes majoritairement féminisés, l’ouverture dominicale aggrave la pénibilité (rythmes décalés, gardes d’enfants coûteuses/difficiles, transports limités) et accentue les inégalités.

Par ailleurs, le « volontariat » dominical est rarement réel : la pression hiérarchique et la peur des licenciements vident de sens la liberté de refuser.

Pas de CCT, pas de dimanche !

Toute modification d’horaires doit être soumise à de véritables consultations du personnel, et encadrées par une convention collective de travail (CCT) négociées par les syndicats.

La vente n'est pas la seule concernée

L’extension du travail dominical concerne aussi les chaînes d’approvisionnement du commerce de détail. Les employé-e-s de la logistique, de la sécurité et du nettoyage devraient aussi travailler davantage le dimanche. Et on ignore ce qu’il en est de l’analyse des caisses, de la comptabilité et du département des commandes. Ce personnel devrait-il aussi travailler plus le dimanche ? À qui le tour ? Une loi sur le travail moins bonne nous concerne toutes et tous.

Le travail du dimanche nuit à la santé et à la société
  • Les médecins du travail mettent en garde : moins de temps de repos signifie un risque accru d’épuisement professionnel et de dépression.
  • Les familles en souffrent : si un ou une membre de la famille doit travailler le dimanche, tous passent moins de temps ensemble.
  • La cohésion sociale en souffre : le dimanche est consacré au repos, à la culture et aux loisirs. Pas au travail.
Le peuple a déjà dit plusieurs fois NON à l’extension des horaires d’ouverture des commerces

Les trois quarts des votations sur la prolongation des heures d’ouverture des magasins ont été rejetées ces dernières années. De nombreux cantons ne veulent même pas les quatre dimanches autorisés actuellement. Alors pourquoi encore plus de pression et de charge de travail ? Il existe déjà suffisamment de possibilités.

En conclusion, les militant-e-s d’Unia Genève exigent que toute modification d’horaires soit soumise à de véritables consultations du personnel, et encadrées par une convention collective de travail (CCT) négociées par nos syndicats. Sans ces conditions ils elles refusent et condamnent les projets d’ouvertures cantonal de deux dimanches supplémentaires ou plus et national de douze dimanches par années.

Elles et ils appellent aussi les consommatrices et consommateurs à soutenir des rythmes compatibles avec une vie digne pour celles et ceux qui les servent, et à privilégier l’achat responsable.

Contacte-nous si tu souhaites rejoindre le comité contre le travail du dimanche.