Référendum LHOM : nos efforts ont payé !

LHOM : les syndicats et la gauche déposent un référendum

Un comité unitaire dépose un référendum contre la modification de la loi sur les horaires d’ouverture des magasins (LHOM), qui amènerait une dégradation des conditions de travail et de vie des vendeuses et des vendeurs.
Au Grand Conseil genevois, la droite est passée en force le jeudi 22 mai 2025 pour imposer l’ouverture de deux dimanches supplémentaires durant les fêtes de fin d’année, contre la volonté du peuple et du personnel de la vente. En effet, le dernier refus populaire date de 2021 seulement.
Fin mai, la droite du Parlement a décidé de supprimer l’obligation d’une Convention collective de travail (CCT) avec Déclaration de force obligatoire (DFO), pour autoriser les magasins à ouvrir ces deux dimanches supplémentaires. Ceci alors que :

  • Le peuple s’est à plusieurs reprises exprimé contre ces ouvertures dominicales.
  • Les conditions de travail ne cessent de se dégrader dans le secteur de la vente de détail.
  • Le mois de décembre est déjà la période la plus pénible et éreintante pour les vendeuses et les vendeurs.
  • Les syndicats ont ouvert la possibilité de négocier une CCT, mais se sont heurtés à l’absence de réelle volonté des employeurs.

Un comité unitaire composé de la CGAS, du SIT, d’Unia, de Syndicom, de Syna, de l’association Placage, du PS, des Verts, de Solidarités et de l’Union Populaire a lancé un référendum, déposé le 9 juillet.


Le comité référendaire a récolté 8’088 signatures, soit largement plus que nécessaire pour permettre à la population de se prononcer à nouveau sur le sujet, lors des votations du 30 novembre 2025. Le nombre important de signatures récoltées démontre déjà que le peuple genevois continue à soutenir le personnel de vente contre ces ouvertures dominicales, sans CCT. Grâce à cette récolte de signatures, nous avons pu constater que de nombreux petits
commerçants sont opposés à plus d’ouverture des magasins. Ils ne pourraient pas eux-mêmes ouvrir et perdraient de la clientèle au profit des grands commerces.


Ce soutien qui s’exprime déjà à ce stade, confirme l’importance de ne pas avoir accepté le référendum automatique demandé par le Grand conseil, car cela nous a permis d’établir un dialogue avec les commerçants, le personnel de vente et la population, ce qui est essentiel pour faire comprendre la cause des travailleuses et travailleurs.


Accepter ces deux dimanches supplémentaires à Noël lors de la votation fissurerait le barrage légal contre les ouvertures dominicales du reste de l’année et contre la détérioration des conditions de travail du personnel. Il y aura encore de nombreux débats à mener d’ici la votation, et beaucoup de travail à faire, mais nous sommes prêt-e-s à soutenir le personnel de vente jusqu’au bout.